Depuis moins d’un mois, personne n’est passé à côté des nombreux tournois organisés par des grosses structures e-sportives comme G2 / T1 ou encore à l’échelle française Grizi esports. Des cash prizes élevés, de grosses têtes d’affiche venant d’autres jeu… Mais une équipe, avec des joueurs quasi inconnus viennent de se démarquer cette nuit en remportant un tournoi face à T1.
Outsider d’un tournoi un jour...
Gen.G, structure américano-asiatique notamment renommée sur League of Legend et PUBG ont réussi un premier tour de force incroyable sur la beta fermé du jeu.
En effet durant le T1 x Nerd Street Gamers Invitational huits équipes avec ou sans réelles structures se sont affrontés sous la forme d’un upper bracket.
Durant cet évènement ont retrouve notamment des anciennes et actuelles Superstar nord américaine de Counter-Strike comme Skadoodle, Elige, Shroud, N0thing, Hiko…
Des Outsiders déclarés, c’est ce qu'étaient les prétendus Gen.G avec leurs joueurs fraîchement recruté au sein de la structure. Des joueurs Counter-Strike du Subtop NA sans réel succès pour chacun d’entre eux. Peu ou pas médiatisé, et totalement inconnu des grandes scènes et du large public.
Des canadiens donc ? Non ! Des franco-canadiens et c’est bien la ou le sujet devient intéressant, une équipe québécoise finissant première en outsider du tournoi. Et pas difficilement, un 2-0 sec face à Prospects, un autre 2-0 contre d’anciens joueurs d’Envyus (Drone, ReltuC notamment) mais également contre la team Brax comprenant Skadoodle et Elige.
GenG viendra par la suite arracher la victoire dans une final très serré contre de nouveau la Team Brax.
Ils nous exposent là dans une interview de Whalen “Magus” Rozelle après plus d’une semaine du lancement de la beta fermé du jeu et après avoir constaté l’engouement général (Rappelons : 1,7 million de spectateurs sur twitch) autour de celui-ci leurs principales lignes directrices : les Valorant Community Competition Guidelines.
3 mots clés notables :
Ainsi, Riot Games dévoile leurs efforts dans la mise en place d’une scène à la fois accessible à tous et toutes, méritocratique mais aussi authentique. Ils cherchent des moyens pour rendre le jeu accueillant aux aspirants du jeu avec une “compétition basée sur le mérite”.
Accessibilité : est la promesse que les fans et les joueurs de tous les horizons seront les bienvenus dans la communauté de Valorant. Nous voulons créer l'expérience de diffusion la plus qualitative possible, montrant la créativité, le travail d'équipe et les moments décisifs que nous aimons dans ce jeu. Nous voulons attirer de nouveaux fans vers l'e-sport sans jamais perdre de vue les fans de longue date.
Méritocratie : signifie que nous voulons que tous nos professionnels aient la même chance d'atteindre le plus haut niveau sur le seul fondement de leurs mérites. Nous travaillerons sans relâche pour nous assurer que les parties sont remportées ou perdues selon les compétences des joueurs et leur travail d'équipe plutôt que sur des facteurs extérieurs.
Authenticité : signifie que nous savons que cet e-sport vous appartient. Nous espérons le construire tous ensemble, avec vous. Nous voulons que l'e-sport de Valorant grandisse avec cette communauté tout en découvrant sa propre voix, ses talents, ses stars.
À la manière de Valve :
Riot annonce dans un premier temps laisser la communauté développer sa scène.
Les directives de Riot ont été conçues pour guider les organisateurs de tournois tiers lorsqu'il s'agira de planifier des événements sur leur premier FPS.
Le jeu ne reflètera en rien ce qu’est à l’heure d’aujourd’hui League of Legends puisque l’esport devrait être géré par des organisations extérieurs du milieu comme chez Valve pour CsGo.
Le développeur qui a tenu l’interview a également révélé qu'il avait rencontré plus de 100 organisations d'esports pour partager ses plans pour le titre et recueillir des commentaires. Il n'a toutefois nommé aucune des organisations avec lesquelles il a maintenu un dialogue, cependant quelques noms nous viennent en tête comme ESL ou DreamHack leaders du marché actuellement. Riots prévoit également de chercher des associations tiers pour les plus petits tournois, plus centré sur la communauté.
Riot Games a établi des normes sur trois niveaux pour l’organisation de tournoi :
Amateur : événements communautaires avec 10 000 $ de cashprize.
Semi-Pro : entreprises de niveau intermédiaire, organisations esportives et influenceurs avec 50 000 $ de cashprize.
Pro : événements structurés par de grandes organisations esportives de premier plan comme Dreamhack et ESL.
Major/ World : en collaboration avec de grandes organisations esportives malgré une vue d’ensemble de Riot voir une reprise totale de ce types d’évènements dans un seconde temps.
Riot pense déjà à créer sa propre ligue mais pour l’instant, le studio s’appuiera sur la communauté pour les événements, un peu comme cela a été fait au début de League of Legends.
Mais aujourd’hui avec l’arrivée du petit nouveau de l’entreprise : Valorant, nouveau FPS au gameplay proche d’un autre phénomène du genre Counter-Strike, la scène e-sport pourrait être bientôt bouleversée.
Riot a conçu son jeu autour de l’esprit d’équipe :
Si tu es un connaisseur du Fps compétitif, il ne t’a pas fallu longtemps pour comprendre toute la profondeur compétitive du jeu. Effectivement Riot a trouvé une recette quasi parfaite pour raviver la flamme des joueurs compétitifs des autres jeux du même genre :
Tout d’abord, le jeu a mis en place un anti-cheat qui se veut performant, rapide et évolutif.
Les développeurs ont ouvert des serveurs en 128 tickrate pour une meilleur précision des tirs.
Le jeu n’est pas basé sur sa beauté graphique, mais sur son optimisation in-game afin d’avoir une meilleure expérience.
Et encore pleins d’autres éléments comme le menu d’achats, les habilités des personnages qui se complètent…
Bref, tout a été conçu pour que le jeu se fasse rapidement une place aux seins des mastodontes que sont Overwatch, Counter Strike ou encore Rainbow Six en termes de Fps.
Retour sur le premier évènement e-sport du jeu :
Avec les Twitch Rivals, une première compétition online composées influenceurs du milieu, on a pu découvrir le jeu d’une manière différente avec des joueurs chevronnés du Fps dans des parties de Try hard tout le long des soirées du 3 et du 7 avril 2020. La communication, le teamplay tout était là pour donner envie à quelques try-harder encore réticent.
Du côté de la poule européenne : nos français, l’équipe de Gotaga, Mickalow, Jbzz, Pmleek et Azox360 ont remporté la victoire se classant en première position.
L'intérêt grandissant des structures et des joueurs :
Aux premières annonces du jeu en janvier 2020, déjà des joueurs professionnels se voyaient déjà au sommet de la future scène de Projet A (premier nom du jeu durant son développement) créant alors des polémiques.
Un premier cador de Rainbow Six avait été confronté aux critiques après s'être proclamé pro Valorant par simple hype du jeu. N’ayant signé aucun accord de structure pour l’instant, il se lance aujourd’hui seul dans la beta fermée du jeu après avoir obtenu une clé via les streams.
Braxton "swag" Pierce, ancien joueur chez Cloud 9 en 2016 sur Counter-Strike, il n’arrivera pas à se faire une place au plus haut niveau. Après des accusations de trucage en lan et un bannissement des tournois Valve, il décrochera du jeu le 28 février 2020 pour se consacrer à Project A.
Une semaine et demie plus tard il annoncera son arrivée chez STK T1 structure coréenne réputé sur League of legends notamment :
Également suite à l’ouverture de la beta fermée ce 7 avril, on a pu déjà voir un premier transfert chez Ninjas in Pyjamas d’une équipe professionnel Paladins sur Valorant annonçant que du positif pour la suite du développement de la scène :
De plus, G2 Esport montre également leur intérêt envers le jeu puisque qu’ils ont posté sur leur chaîne Youtube, une vidéo gameplay de Kenny’s, Jackz, ou encore Nexa de leur line-up Csgo testant le jeu. Ils lancent par ailleurs des petits pics aux autres structures via message subliminal de ne pas mettre la charrue avant les boeufs :
Du côté des français, ce sont les deux figures du twitch français, Zerator et Alphacast qui ont eu la chance de pouvoir jouer quelques heures au jeu.
Lors de plusieurs des streams de Zerator et notamment avec son passage sur Popcorn, le talk-show présenté par DominGo les mardis soir sur twitch, il a su informer la communauté à propos de Valorant, en nous donnant principalement son ressentis sur le jeu. HenryG, un ancien joueur professionnel CS, aujourd’hui casteur sur le même jeu, était également présent lors de la session de test, et nous a également donné son avis sur twitter.
Avant toutes choses, qu’attend la communauté de Valorant ?
Lors de l’annonce de Valorant, Riot Games n’a pas hésité un seul instant à comparer leur jeu à CS:GO, en assumant totalement leurs ressemblances et à définir leur propre jeu comme étant une version améliorée de son concurrent.
Il est vrai que jusqu’à maintenant, CS n’a quasiment eu aucun “réel” concurrent, même si lors de la sortie d’Overwatch, certains le voyaient comme un “CS Killer”, mais la différence de gameplay des deux jeux a vite atténué les avis allant dans ce sens.
D’un côté, un jeu très vertical, basé sur les sorts des personnages et ou la victoire peut dépendre d’un seul champion, de l’autre un jeu basé sur l’horizontalité, où seul une bonne visée et une connaissance du jeu sans failles permettent d’atteindre la victoire.
D’après les joueurs ayant testé rapidement le jeu, ils énoncent le fait que le jeu présenté sur les vidéos postées par Riot et les extraits de gameplay proposés ne représentent pas vraiment le jeu auquel ils sont joués.
Sur les extraits, les joueurs appuient vraiment sur l’aspect “compétence” du jeu, or, les joueurs expliquent que les compétences devraient être vues comme des utilitaires, comme dans CS avec les grenades aveuglantes, les grenades, les fumigènes… Un joueur peut donc totalement apprécier le jeu sans pour autant se concentrer totalement sur les compétences.
Néanmoins celles-ci vont s’avérer indispensables à un certain stade du jeu ; après avoir “maîtrisé la globalité du jeu”, savoir utiliser ces compétences sera le dernier stade à franchir pour dominer totalement vos parties.
Ce vent de fraîcheur que sont les compétences plaît énormément à une majorité écrasante de la communauté CS.
Mais ce n’est pas la seule raison qui plaira aux joueurs, la régularité de Riot leur a permis d’annoncer des mises à jour régulières, allant d'une à deux par mois lors de la sortie du jeu. Si vous êtes un joueur de CS, vous n’êtes pas sans savoir que l’ajout ou la correction de contenu sur celui-ci sont très rares, et peut-être frustrant pour les personnes jouant au jeu depuis longtemps.
Bien que CS manque cruellement de régularité et de renouveau en matière de mises à jour, le jeu a suscité une réelle passion chez les joueurs dus à son gameplay dynamique et agréable.
Les joueurs s’attendent donc à quelque chose de similaire du côté de chez Riot, et c’est le cas. D’après les témoignages, voici ce qui ressort le plus souvent :
Armes équilibrés, agréables à manier avec des paternes ressemblant à ceux de CS:GO avec une sensation de satisfaction lors des tirs.
Une minimap claire et sobre, compréhensible et parfaite pour la compétition.
Un time to kill (vitesse d'exécution) très rapide, rendant les duels très dynamiques.
Système économique quasiment similaire à celui de son concurrent.
Pas de classe (contrairement à ce que l’on peut croire).
Des mécaniques identiques : lignes de tirs, crosshair placement...
La similarité des deux jeux permettra aux joueurs CS de ne pas perdre leurs habitudes, tout en goûtant à de la nouveauté et en permettant aux nouveaux joueurs de ne pas se faire totalement dépasser.
Les bons points de CS seront donc présents dans Valorant, Riot énonce également l’envie d’améliorer certaines choses, il faudra néanmoins patienter afin de découvrir quelles seront ces modifications.
Valorant est également, pour certains, l’opportunité de réveiller les développeurs de CS:GO ; pour éviter que leur jeu ne sombre sous le poids de Valorant, ils devront à leur tour faire des efforts pour améliorer leur jeu, et donc, proposer plus de mises à jour.
Parlons désormais e-sport et compétition ! Comment ne pas mentionner League of Legends lorsque l’on parle de Riot Games ? Vous et nous savons que Riot a su faire ses preuves à maintes reprises sur la scène e-sport, notamment avec League of Legends, ce qui nous promet une scène compétitive tout aussi importante et bien organisée pour Valorant, mais il est encore bien trop tôt pour se pencher là-dessus.
Il en va de même sur leurs serveurs et la fluidité de leur jeu. Ils promettent plusieurs avantages en matière de performances, qui seront bénéfiques aux joueurs pour déployer leur plein potentiel lors de leurs parties compétitives :
Une fluidité suffisante même pour les ordinateurs les moins puissants.
Des serveurs 128 ticks.
Une connexion stable.
Un netcode perfectionné par leurs soins.
Un anti-cheat de haute qualité (nous aurons plus d’informations très bientôt).
Malgré tout ça, une partie de la communauté se sent particulièrement gênée à cause de la direction artistique du jeu.
Les images qui nous ont été montrées montrent un jeu clair et simple, qui est fait pour la compétition. Il faut néanmoins ne pas oublier que le jeu n’est pas encore sortie, et que ces textures peuvent être temporaires et risque d’ailleurs d’être très différentes à la sortie du jeu. Zerator précise également que pour lui le jeu paraissait plus “beau” lors de son test et que les vidéos rendaient le jeu moins beau, sûrement car elles datent de quelques mois.
Depuis l'annonce de Riot Games concernant la sortie de Valorant, le jeu n'a pas arrêté d'être comparé à CS:GO et de nombreux membres de la communauté du jeuprétendent que Valorant pourrait être une réelle menace face au vétéran CS:GO.
Quelques personnalités de CS:GO ont également fait des commentaires à ce sujet comme Henry « HenryG » Greer qui pour le moment a partagé de très bonnes critiques pour Valorant tandis que Michael « Linceul » Grzesiek a été beaucoup plus critiqueur avec ses opinions.
En attendant la sortie de Valorant et de pouvoir mettre au clair les différents débats concernant le jeu, il semblerait qu'énormément de joueurs retraités de CS:GO se préparent déjà pour le prochain titre. En voici quelques-uns qui planifient déjà leur avenir sur Valorant.
Malheureusement connu pour son implication à plusieurs matchs truqué qui l'a vu banni de tous les événements CS:GO sponsorisés par Valve, Braxton « Swag » Pierce était un jeune talentueux qui n'a jamais pu gagner de titre en raison d'une erreur stupide.
Il a été l'un des premiers joueurs CS:GOà annoncer ses projets pour Valorant en rejoignant l'une des meilleures équipes eSport sud-coréennes au monde, T1. En tant que joueur professionnel sur Valorant !
Le légendaire joueur allemand Faith « gob b » Dayik qui était le capitaine de BIG a également annoncé des projets associés à Valorant non seulement pour lui-mêmemais également pour toute son organisation.